Edito et opinion

Risques du re-confinement sur santé mentale des salariés - JLL

03 décembre 2020

JLL questionne la performance des salariés du tertiaire, et le rôle, indispensable ou non, des bureaux pour la favoriser.

Alors que le travail confiné a contraint les entreprises du monde entier à adopter le télétravail en masse, JLL s’est questionné sur la performance des salariés du tertiaire, et le rôle, indispensable ou non, des bureaux pour la favoriser. En s’appuyant sur le sondage de 3 000 salariés à travers le monde, son étude Human Performance livre les leviers incontournables de la performance en termes de management, d’espaces et de technologies aujourd’hui. Elle révèle ainsi les Top-Performers, des adeptes du travail flexible bénéficiant également de bureaux d’exception, qui leur permettent d’alterner entre sprint et déconnexion et de catalyser l’innovation. Elle identifie aussi la montée d’un risque de taille : celui de la détérioration de la santé mentale des salariés, devenue la bête noire des entreprises contraintes de se reconfiner.

Le travail confiné, imposant un télétravail massif et de longue durée, fait en effet peser des risques en matière d’isolement et de désengagement que les entreprises ne peuvent plus ignorer. Elles n’ont d’autre choix que de devenir les gardiennes de la santé mentale de leurs collaborateurs.

Pour preuve, les psychologues au travail sont en vogue ! 28% des salariés français ont accès à un psychologue au travail et 47% pour les Top-Performers. Mais plus qu’un psychologue au travail, la mise en place d’un cadre de travail sécurisant est plus que nécessaire pour offrir une sécurité psychologique aux collaborateurs. Avec par exemple l’accès à de nouveaux moments et espaces de déconnection (salles de sieste, de méditation) ou à des services de bien-être (yoga, spa, salle de massage). Mais également au travers d’un management réinventé, se muant en supporter bienveillant, favorisant l’autonomie et la prise d’initiatives, promouvant le droit à l’échec et le test-and-learn.

Quelques chiffres :

Le monde du travail est pressurisé, les chiffres sont alarmants :

  •        47% des salariés dans le monde se sentent en permanence sous pression (vs. 40% en France)
  •        26% ont déjà pleuré au travail (vs. 29% en France)
  •        39% ont déjà été proche d’un burn-out (vs. 29% en France)
  •        26% ont déjà consulté un psychologue à cause du stress lié au travail (21% en France)

 

Le travail confiné n’a pas arrangé les choses, la santé mentale des salariés est plus que jamais en danger :

  •        Il a entraîné une vraie perte de repères journaliers / routiniers chez les salariés,
  •        Les salariés ont manqué : d’interactions sociales (44%), de collaboration en face à face (29%), d’une distinction claire pro/perso (29%), d’une routine de travail (26%),
  •        Certains experts prévoient une 4ème vague de la crise liée aux troubles de santé mentale qui émergent (stress, isolement, désengagement).

 

Les salariés qui sont restés productifs pendant la première période de travail confiné bénéficiaient d’un cadre de travail privilégié. Ils se sont sentis plus productifs à distance car ils travaillaient dans :

  •        Un environnement inspirant avec des lieux d’introspection,
  •        Un environnement propice à la concentration,
  •        Un environnement calme & personnalisé.

Résultat : plus les salariés évoluent dans un cadre de travail bienveillant, plus ils sont performants :

Il est temps pour les employeurs de s’emparer de ces sujets pour proposer un cadre de travail plus serein à leurs salariés, qu’ils soient sur site ou à distance. Dans un contexte où le confinement va éprouver la force de travail, c’est un impératif que leur permettra de réconcilier sens et performance.

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