Chiffres clés sur le marché francilien
1er semestre 2024
Marché francilien au 1er semestre 2024 : le marché locatif impacté par le contexte électoral, celui de l’investissement toujours au ralenti
Le marché locatif francilien connaît un ralentissement au 2ème trimestre, avec à peine 409 000 m² venus s’ajouter à ceux du 1er trimestre, portant la demande placée à fin juin à 853 300 m² en Ile-de-France (en baisse de 5 % en un an et de 18 % par rapport à la moyenne décennale).
L’offre immédiate francilienne poursuit sa hausse, atteignant 4 983 000 m² fin juin 2024. Le taux de vacance régional atteint le seuil des 9,0 %.
Les valeurs locatives de 2nde main n’ont jamais été aussi élevées dans la très grande majorité des secteurs parisiens avec un pic à 740 € dans le QCA. Quant au loyer prime, il se maintient au seuil des 1 000 €/m²/an.
« Le contexte politique actuel de la France avec le changement de gouvernement devrait impacter le marché de bureaux dans les mois à venir avec des mouvements liés au secteur public qui sont pour le moment suspendus aux résultats du 2nd tour des élections législatives ce dimanche. On estime autour de 100 000 m² cette perte ou ce décalage de mouvements qui, pour la plupart, auraient pu avoir lieu cette année, pénalisant d’autant plus le marché francilien déjà ralenti en ce début d’année. Nous anticipons dans le meilleur des cas une demande placée sur l’ensemble de l’année comprise entre 1,8 et 1,9 million de m² », analyse Yannis De Francesco.
L’activité sur le marché francilien de l’investissement est restée ralentie au 2ème trimestre 2024 avec seulement 1 milliard d’euros investis, un niveau très légèrement supérieur à celui du 1er trimestre (920 millions d’euros). 1,9 milliard d’euros ont ainsi été investis sur l’ensemble du 1er semestre 2024, soit 57 % de moins qu’au 1er semestre 2023 (4,5 milliards d’euros) et 73 % de moins que la moyenne décennale (7,3 milliards).
Les taux de rendement prime se sont stabilisés ce trimestre sur l’ensemble des typologies d’actifs, à 4,25 - 4,50 % pour les bureaux, 4,35 % pour les commerces de pieds d’immeubles, 4,90 % pour les meilleurs entrepôts et 5,90 % pour les locaux d’activités.
« Il est peu de dire que depuis 2020 l’immobilier a subi une série inédite d’évènements qui ont ébranlé la capacité des entreprises et investisseurs à se projeter sur le temps long et considérablement renchéri le coût des capitaux. Alors que 2024 était annoncé comme l’an 0 de la normalisation monétaire et d’un retour progressif vers la moyenne, les soubresauts affectant la dette française et les incertitudes liées aux élections pourraient impacter certains acteurs du marché mais, au vu des transactions en cours, nous anticipons toutefois une consolidation des volumes au 2nd semestre qui permettrait d’atteindre le seuil des 10 milliards d’euros investis en immobilier commercial en France en 2024 » commente Stephan von Barczy.