Edito et opinion

Immobilier d'entreprise : les jeux sont faits, rien ne va plus !

Flexibilité, agilité, révolution digitale : tels sont les atouts à dégainer pour gagner la guerre des talents !

16 janvier 2020

Aujourd’hui, l’environnement de travail fait clairement partie du package offert aux salariés. La fonction immobilière a un véritable rôle à jouer dans l’attraction et la rétention des jeunes pépites, mais encore faut-il qu’elle se prenne au jeu et s’empare de ces nouveaux sujets !

Afin de comprendre les challenges en matière d’environnement de travail, JLL a sondé 561 Directeurs Immobiliers dans le monde, dont 44 en France – avec pour ambition de confronter les enjeux français aux grandes tendances internationales. 

Question espaces flexibles, la France reste sur le carreau

En France, les portefeuilles immobiliers comptent 12% d’espaces flexibles, contre 19% en moyenne dans le monde. D’ici 2020, ces espaces vont doubler et atteindront 23% des portefeuilles

Les salariés réclament plus de flexibilité, de confort et de connectivité dans leurs environnements de travail. En France, ils sont déjà 26% à travailler régulièrement de façon flexible (à la maison, dans des tiers lieux, des transports, des hôtels…). Et jouons cartes sur table : sans des salariés agiles, productifs et engagés, les entreprises se retrouveront rapidement dépassées par leurs concurrents... Celles-ci n’auront d’autre choix que de ruser : en réduisant leur facture immobilière, pour allouer davantage de ressources à l’expérience de travail. Pourtant, les Français peinent à intégrer ces nouvelles stratégies. En France, les portefeuilles immobiliers comptent 12% d’espaces flexibles[1], contre 19% en moyenne dans le monde. D’ici 2020, ces espaces vont doubler et atteindront 23% des portefeuilles. Mais ce coup de bluff ne sera pas suffisant pour rattraper leur retard. Dans le monde, les portefeuilles immobiliers seront composés à 31% d’espaces flexibles d’ici les deux prochaines années.

Niveau révolution numérique, la France prend un carton rouge 

Quand on interroge les Directeurs Immobiliers français sur leur posture digitale, 64% estiment que leur entreprise est proactive dans ce domaine. Quelle ironie quand on sait que seuls 25% d’entre eux font des solutions tech une priorité d’investissement. Contrairement à leurs voisins, les Décideurs Immobiliers de l’Hexagone semblent beaucoup moins préoccupés par les enjeux digitaux. Ces derniers arrivent en dernière position au palmarès des contraintes métier[1]. Et ce n’est pas par manque d’envie de la part des salariés. 70% des travailleurs français rêvent que la domotique transforme leur entreprise en bureaux intelligents, leur permettant de maitriser le confort de leur environnement[2].

Nul besoin de tirer les cartes aux Directeurs Immobiliers, ils doivent faire tapis

Demain la flexibilité ne sera plus une option. Elle permettra de mieux allouer les ressources afin de financer les exigences croissantes des salariés. Elle rendra également l’immobilier plus agile et apte à s’adapter aux fluctuations d’activités.

Il sera impératif d’oser aussi la révolution digitale et de faire le pari du test-and-learn pour adapter ses outils à la maturité de son entreprise et de ses collaborateurs. Cette démarche d’amélioration continue permettra de toujours garder le cap et de rester à la pointe. 
 

Pour découvrir et télécharger l’étude Future of Work,

 

[1] Coworking, tiers lieux, flex-office, baux flexibles

[2] Parmi la liste suivante : Contraintes financières ; Pertinence de la mission ; Savoir-faire interne ; Sponsorship de la Direction Générale ;  Partenaires adéquats ; Investissement dans les technologies ;  Accès et analyse des données ; Barrières culturelles ; Collaboration avec les autres départements ; Priorité à l'exécution.

[3] Etude JLL, Travail Liquide,