Communiqué de presse

Confinement volume II : quelles seront les conséquences à long terme sur le travail ?

Covid-19 : pour répondre aux questionnements des entreprises sur l'avenir du télétravail et l'impact sur les salariés suite aux différentes vagues de confinement, JLL a sondé 90 entreprises et 200 salariés de bureaux. Retrouvez les résultats de l'étude.

01 décembre 2020

Alors que débute un nouveau confinement, le home-office généralisé promet d’être encore plus efficace qu’en avril dernier. D’une part parce que les salariés n’ont plus à jongler entre travail et école à la maison, et d’autre part parce qu'ils y sont rodés, bien équipés et outillés.   Mais, loin d’être limpide, la situation soulève encore de nombreux questionnements : quelles seront les répercussions de l’isolement sur la santé mentale des salariés ? Le télétravail au vert sonnera-t-il le ras-le-bol des grandes métropoles ? L’avènement du home-office poussera-t-il les entreprises à réduire leurs bureaux à peau de chagrin ?  

Pour répondre à ces questions brûlantes, JLL a sondé 90 entreprises et 200 salariés de bureaux entre mi-octobre et début novembre 2020.  

 

Isolement, dépression, burn-out  : les nouveaux maux nés avec la crise 

Au-delà du risque sanitaire, la période de crise doublée du re-confinement constituent un terreau propice à la montée des risques en matière de santé mentale : l’anxiété, la charge mentale mais aussi le burn-out. Les chiffres sont alarmants : 52% des Français se disent « effrayés » pour leur avenir professionnel. 43% s’estiment « désenchantés », n’attendant plus grand-chose de leur entreprise. Certains chercheurs parlent d’ailleurs de deuxième vague de la crise en alertant sur la vague psychologique qui viendra après la vague épidémique. 

« Côté employeur, on assite à une véritable prise de conscience : à un moment où le travail devient de plus en plus immatériel, la valeur ajoutée de l’entreprise réside plus que jamais dans ses forces vives, qui doivent pouvoir révéler leur plein potentiel. Notre enquête révèle que les entreprises font aujourd’hui de la santé de leurs salariés un sujet aussi prioritaire que les enjeux financiers ! » précise Flore Pradère, Directrice Veille et Prospective Entreprises, JLL France. 

 

Exode urbain : l’appel inattendu de la banlieue et de la campagne  

Depuis le début de la crise, des milliers de Français ont choisi de quitter la ville et de se confiner au vert. L’adoption du télétravail est telle que 54% des salariés se disent  séduits à l’idée de déménager  loin de leur lieu de travail. Ce nouvel exode urbain, les entreprises s’y préparent : 40% d’entre elles pourraient permettre à certains salariés de ne se rendre au bureau qu’occasionnellement, les laissant  vivre où ils le souhaitent. Sans être radicales au point de rayer les bureaux de la carte, les entreprises tentent d’offrir un ancrage plus local aux salariés. « Les entreprises imaginent de nouveaux modèles plus distribués, dans une logique de Hub & Club. 49 % réfléchissent à déployer des espaces de coworking plus proches des lieux de vie de leurs collaborateurs. » rapporte Rémi Calvayrac, Directeur Workplace & Design, JLL France.

 

Télétravail massif, bureaux désertés : le flex-office devient tentant 

Qui aurait cru, début 2020, qu’à la fin de l’année le home-office se serait totalement démocratisé ? Tant que le risque sanitaire perdure, les entreprises envisagent en moyenne 3,5 jours de télétravail par semaine. 

Post crise, pas question de retourner à la normale : un consensus s’établit autour de 2 jours de télétravail  hebdomadaire. Cette tendance est totalement alignée avec ce que réclament les salariés :  66% voudraient télétravailler au moins 1 une fois semaine« Pourtant, le télétravail ne constitue que la partie émergée de l’iceberg. Le travail de demain sera hybride, charge à l’entreprise de le faciliter, peu importe le lieu et le moment où il se produit » détaille Flore Pradère. Les bureaux devront ainsi héberger de nouveaux usages, de nouvelles normes d’occupation. Dans ce contexte, beaucoup d’entreprises se laissent aujourd’hui tenter par les sirènes du flex-office. 59% souhaitent adopter les bureaux partagés ou intensifier leur taux de mutualisation.   

 

Boom du travail collaboratif au bureau : le 100% collectif n’est pas crédible pour autant

Si demain on ne se rend au bureau que 3 fois par semaine, ce sera pour faire ce qu’il est difficile de réaliser par écrans interposés : socialiser, innover, co-construire. Pour cela, les espaces doivent être repensés vers plus de collaboratif. Tandis que les bureaux laissent aujourd’hui la part belle aux postes de travail individuels (51% vs. 35% de collectif), demain les entreprises ambitionnent d’arriver à l’équilibre  et de compter autant voire plus de  positions de travail  collectives qu’individuelles.  « Mais la disparition des postes de travail n’est pas pour autant crédible, alerte Rémi Calvayrac. Les habitudes de travail distant ont fait émerger des réunions hybrides mêlant présentiel et distanciel. Si les postes de travail individuels ont de moins en moins la cote et ne représenteront qu’une minorité des positions de travail, le bureau post-COVID ne pourra pas s’affranchir d’une augmentation des espaces permettant de s’isoler individuellement. »

A propos de JLL


JLL (NYSE : JLL) est une société leader spécialisée dans les services immobiliers et le pilotage d'opérations d'investissements. JLL est engagé à façonner le futur de l'immobilier pour un monde meilleur grâce à l'usage de technologies parmi les plus avancées afin de générer des opportunités immobilières fructueuses, des environnements de travail uniques et des solutions immobilières durables pour ses clients, ses collaborateurs et pour les différentes communautés qui composent le groupe. JLL est une société du Fortune 500 ayant un revenu annuel de 19,4 milliards de dollars, qui réalise des opérations dans plus de 80 pays, et qui compte près de 100 000 collaborateurs au 31 mars 2022. JLL est le nom de marque déposé de Jones Lang LaSalle Incorporated. Pour plus d'informations, visitez jll.com.