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Le Bureau Régénérant, pour une nouvelle culture du bien-être en entreprise

Esquisser ce Bureau Régénérant c’est une occasion unique pour les employeurs de créer des lieux propices à une organisation résiliente sur le long terme, afin de permettre aux salariés de s’épanouir, de s’engager, et de retrouver les conditions d’une performance durable.

22 novembre 2021

L’apprentissage du travail distant à marche forcée, dont la cadence fut plus souvent subie que choisie, s’est révélé particulièrement déstabilisant pour les travailleurs de bureaux et leurs employeurs. D’après notre dernière étude, 42 % des salariés français ne se sentent plus « énergisés » au travail aujourd’hui.

Après 18 mois de télétravail intensif, une fatigue de long cours se fait sentir et un sentiment de lassitude s’installe. 50 % affirment que le temps et les efforts qu’ils ont consacrés à leur entreprise au cours des derniers mois n’ont pas été suffisamment reconnus ou récompensés.

Au-delà de la santé physique, c’est la santé morale et sociale des collaborateurs qui est malmenée. Comment remobiliser les troupes dont le moral s’érode ? Comment reconquérir le cœur des 40 % de salariés qui estiment que leur entreprise n’est plus un endroit où il fait bon travailler ? Comment « prendre soin » de ses collaborateurs et permettre à chacun de retrouver un niveau d’énergie optimal ? Comment recréer de l’adhérence à l’entreprise, un esprit de corps, une dynamique commune, dans un contexte où 26% des salariés ne se projettent plus dans leur entreprise à horizon deux ans ?

Le Bureau Régénérant : pour inscrire le travail hybride dans une perspective pérenne et vertueuse.

Dans ce paysage du travail recomposé, la question de l’expérience collaborateur est plus que jamais au cœur des attentions. La promesse de flexibilité, d’équilibre de vie, de responsabilisation est à n’en pas douter attrayante aux yeux des nouveaux travailleurs hybrides, mais l’avènement de ce travail plus libre et autonome n’est pas sans risque. 58% des salariés regrettent la collaboration en face-à-face. 71% aimeraient être mieux accompagnés dans la gestion de leur charge de travail.

Le travail hybride fait éclore de nouveaux challenges - humains, organisationnels et immobiliers. D’abord, il requiert une culture managériale revisitée, au travers d’un coaching managérial appuyé et de l’essor d’un nouveau manager-jardinier, habile pour cultiver ses talents. Il soulève également de grands questionnements immobiliers : combien de mètres carrés demain, et à quel endroit ? Sur un site unique ou bien distribués ? En propre ou bien opérés par un coworker ? Et à l’intérieur de l’immeuble, quels ratios, quelle place pour le collaboratif ? La mutualisation des postes de travail, pilier fondateur du flex-office, est-elle inéluctable pour pouvoir « financer » les espaces et les services qui répondront aux nouveaux usages… ?

Autant de questionnements qui appellent à la définition d’un bureau d’un nouveau genre : un lieu ressource à la disposition des collaborateurs, une oasis dans laquelle chacun peut se rendre pour se resynchroniser avec son entreprise, se ressourcer et se réénergiser. Le Bureau Régénérant est né.

Immersion dans la tribu des travailleurs hybrides : 5 enseignements clés

 

Enseignement n °1 : la pandémie a révélé au grand jour la nécéssité d'une approche holistique en matière de santé et de bien-être.

> 40 % des salariés disent ne pas s’être sentis soutenus par leur organisation pendant la crise sanitaire.

La pandémie a fait naître de nouvelles attentes en matière de santé physique, mentale et sociale. Le télétravail, bien que parfois délicat à manier en matière de charge de travail et de déconnexion, a pour de nombreuses personnes été bénéfique à l’articulation des temps de vie, permettant à chacun d’accommoder ses routines de travail pour faire une place à des pratiques plus saines (faire du sport à l’heure du déjeuner, travailler une heure dehors, passer plus de temps en famille, etc.). Ce fonctionnement temporaire a servi de révélateur, soulignant l’appétit des collaborateurs pour une meilleure qualité de vie et pour une meilleure prise en charge par l’employeur des « à côtés » de la journée de travail - sur lesquels l’entreprise s’estimait, traditionnellement, moins légitime. Elle n’a désormais plus d’autre choix que de s’emparer de ces sujets.

 

Enseignement n°2 : la santé mentale a été particulièrement affectée par la fatigue, la perte de sens et le manque de reconnaissance ; la sécurité psychologique figure désormais aux premiers rangs des priorités.

> 64 % des salariés souhaitent pouvoir partager leurs vulnérabilités au travail plus librement, et bénéficier d’une meilleure sécurité psychologique lorsqu’ils expriment leurs difficultés et leurs inquiétudes.

Dans le contexte de pandémie instable et éprouvant, les salariés ont considéré leur domicile comme un environnement de travail plus sécurisant, une forme de cocon protecteur. La maison a, bien entendu, été perçue comme un lieu préservé du virus. Mais le télétravail a également été vécu comme un espace permettant d’éviter certaines pressions subies au travail : 35% des salariés se sentent davantage exposés à la pression mentale lorsqu’ils travaillent au bureau…Il est devenu impératif pour les entreprises de s’atteler au sujet de la santé mentale. L’environnement de travail, au bureau comme à la maison, doit offrir un cadre plus bienveillant, sécurisant et inclusif, où les individus veulent pouvoir s’affranchir des stigmatisations, et montrer leurs vulnérabilités sans risque.

 

Enseignement n°3 : la santé sociale est prise en étau entre l’attractivité du confort individuel associé au télétravail et les défis de l’organisation hybride.

69 % des salariés ne réussissent pas à maintenir des interactions de qualité avec leurs collègues, mêlant relations formelles et informelles, lorsqu’ils travaillent à distance.

Le télétravail de long cours, en offrant aux collaborateurs un refuge réconfortant et confortable, les a conduits à se déconnecter de la vie de l’entreprise, mettant en péril le sentiment d’appartenance, l’attachement à l’organisation, et in fine, l’engagement. Il apparaît essentiel, dans le contexte post-pandémie, de fédérer à nouveau la communauté des salariés autour d’une vision commune. Veiller à améliorer la santé sociale au sein des organisations relève plus que jamais de la responsabilité des employeurs. Le bureau doit redevenir le hub social par excellence, un lieu de destination irremplaçable, qui orchestre les rencontres impromptues pour recréer les conditions de l’émulation collective et de l’identification à un projet commun.

 

Enseignement n°4 : la santé physique a été éprouvée par l’intensification du télétravail et par la dégradation de la santé mentale.

> 64 % des utilisateurs de notre étude regrettent de ne pouvoir trouver le temps et l’énergie suffisante pour inscrire les habitudes de santé et de bien-être dans leur routine hebdomadaire.

Dans un contexte où les salariés sont de plus en plus conscients de leur santé physique, l’avenir fera la part belle aux entreprises capables d’accompagner leurs collaborateurs dans les moments et les lieux qui leur permettront de faire une pause dans leur journée de travail, pour prendre soin d’eux et de leur santé. En parallèle du management, les bureaux pourront jouer leur rôle en imaginant des parcours de travail plus respectueux des rythmes de chacun, en soignant leurs espaces de détente, de déconnexion et de régénération. Un exercice qui devra se faire pour les journées télétravaillées également, au domicile ou dans des tiers-lieux, par le biais de l’intégration de nouveaux services et parcours digitaux.

 

Enseignement n°5 : l’enjeu pour demain : éviter les « rustines » et soutenir le bien-être sur le long terme, afin de réunir les conditions de l’engagement salarié et d’une performance durable.

> 70 % des salariés attendent d’être autorisés à adopter ou à poursuivre des habitudes de travail saines.

A l’heure où les employeurs souhaitent faire revenir leurs collaborateurs au bureau, il devient indispensable de se montrer à l’écoute des nouvelles attentes exprimées autour du bien-être et de la santé. Au-delà de l’équilibre de vie, qui est généralement bien satisfait aujourd’hui, de nouveaux besoins prioritaires émergent. D’abord, le soutien dans la définition et l’adoption de routines plus saines, aux côtés d’une meilleure gestion de la charge de travail. Ensuite, l’évolution dans un cadre de travail protecteur et bienveillant, attentif à la sécurité psychologique de chacun. Enfin, le sentiment d’appartenance et d’inclusion, qui doit pouvoir s’affranchir des préférences de chacun en matière de travail sur site ou à distance.

Alors que s’installe l’hybridation du travail, les réponses pertinentes pour booster la qualité de vie devront être définies entreprise par entreprise, sur la base de l’observation des pratiques et des « stratégies du quotidien » inventées par les collaborateurs en télétravail. Cette compréhension fine des habitudes de vie et de travail va requérir, dans les semaines et les mois à venir, un travail de décodage minutieux, qui devra aller au-delà des enquêtes conduites auprès des collaborateurs. L’enjeu sera de capter l’évolution des pratiques, afin de façonner des environnements de travail pertinents, répondant le mieux possible aux nouvelles modalités du travail que nous construisons, chacun et chacune, en ce moment. Esquisser ce Bureau Régénérant c’est une occasion unique pour les employeurs de créer des lieux propices à une organisation résiliente sur le long terme, afin de permettre aux salariés de s’épanouir, de s’engager, et de retrouver les conditions d’une performance durable. 

Et si vous conceviez votre futur environnement de travail ?

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