L’immobilier industriel à l’épreuve de la crise

A l’issue de l’exercice 2020, le marché lyonnais des locaux d’activités compte 328 100 m² de demande placée. Ce niveau est en baisse de 11 % par rapport à 2019.

« La baisse relativement modérée constatée malgré la crise sanitaire n’est pas surprenante. En effet, cette période inédite a mis en évidence l’importance de notre production industrielle. Loin d’altérer l’engouement sur le marché utilisateur, la crise a servi de catalyseur à la relocalisation de notre industrie ; cela permet à 2020 de présenter un niveau en ligne avec la moyenne de décennale (339 000 m²) », commente Olivier Durif, Directeur Régions Industriel et Logistique chez JLL.

Avec 367 transactions enregistrées, l’année 2020 s’est montrée plus animée qu’à l’accoutumée puisque l’on recense en moyenne 319 signatures par année depuis 2010. Le segment des petites surfaces (<750 m²) est celui qui dépasse le plus significativement son niveau habituel avec 258 transactions, soit 29 % de plus que la moyenne. A l’inverse, les grandes transactions (>4 000 m²), au nombre de 10, sont en dessous de leur moyenne de 15 transactions. Considérant les volumes, c’est le créneau des 1 500–4 000 m² qui tire le marché vers le haut cette année, avec 124 000 m² commercialisés soit 24 % de plus qu’en moyenne.

L’analyse de la répartition géographique de la demande placée montre que le secteur Est 1^ère Couronne est le plus dynamique ; place principale de la région, il totalise 49 % de la demande placée annuelle. Les secteurs « Nord » et « Sud Ouest et Extérieurs » suivent avec respectivement 15 % et 13 % de la demande placée régionale.

Conséquence de l’activité soutenue, le niveau d’offre poursuit sa décrue. Fin 2020, on comptait 224 700 m² disponibles sur la région, un volume marquant un déséquilibre dans le rapport entre offre et demande.