Chiffres du marché des locaux d'activités à Lyon au T3 2022

Une demande placée impactée par un contexte difficile

Dans un contexte bousculé, 243 806 m² ont été échangés sur la place lyonnaise au cours des 9 derniers mois, un résultat en retrait de 12 % sur an mais proche (-2 %) de la moyenne 10 ans. Après un début d’année historique, l’activité a été moins dynamique aux 2^ème (66 877 m²) et 3^ème (75 859 m²) trimestres.

Les incertitudes multiples ont vu de nombreuses entreprises différer ou annuler leurs projets et le manque d’offres appropriées freine les implantations. La hausse des valeurs locatives continue en outre de pousser les utilisateurs à rationaliser leurs espaces de production.

292 signatures ont été enregistrées, un chiffre en recul de 12 % sur un an mais supérieur de 22 % à la moyenne 10 ans. Le segment des petites surfaces est le seul à afficher un bilan positif avec 70 000 m² signés, soit une différence positive de plus 34 % par rapport à la moyenne décennale. Ce résultat est quasiment similaire à celui observé à la même période en 2021, qui fut une année historique. Le besoin de rationaliser, la hausse des valeurs locatives, le manque d’offres de grandes surfaces et la forte tendance aux parcs d’activités expliquent ce bon résultat.

Au niveau géographique, le secteur Est Première Couronne constitue toujours le territoire où s’échange la majorité des volumes avec 117 293 m², soit 48 % de la demande placée. Le secteur Sud – Ouest et Extérieurs capte pour sa part 16 % de la demande placée grâce à 4 transactions d’envergure. Le Nord lyonnais mais également le Sud et Nord-Isère restent attractifs avec beaucoup de programmes de développement en cours dans ce dernier secteur.

L’offre immédiate se stabilise sur un an et s’établit à 213 000 m² disponibles après une descente à un seuil plancher de 177 000 m² au trimestre dernier.

Le loyer moyen lyonnais se stabilise (+2 %) à 72 €/m²/an alors qu’il était à 70 €/m²/an il y a un an. La raréfaction des biens sur le marché ainsi que l’inflation vont certainement continuer à faire augmenter les prix et les valeurs locatives. Le Nord-Ouest, secteur le plus onéreux, observe un loyer moyen à 110 €/m²/an

« Le bilan au 3^ème trimestre 2022 témoigne de la crispation du climat économique avec un marché immobilier contracté et des perspectives négatives à court terme qui pourraient fortement impacter les utilisateurs de locaux d’activités. Ce résultat n’est pas synonyme de crise mais plutôt d’un contrecoup après une année 2021 exceptionnelle marquée par la stratégie du « quoi qu’il en coûte » qui a permis à de nombreuses entreprises de ne pas être impactées par la crise », analyse Yohan Chiner, Responsable Immobilier locaux d’activités Lyon chez JLL, qui ajoute, « la demande est malgré tout encore présente. La commercialisation des actifs neufs est aisée et la Métropole lyonnaise continue d’attirer bon nombre d’entreprises qui souhaitent s’installer. Avec 292 signatures, les derniers mois restent, malgré les limites évoquées, synonymes d’une année 2022 qui devrait être satisfaisante. Réponse dans quelques mois ».