Le marché de l'immobilier logistique au 3ème trimestre 2020

Le marché locatif français des entrepôts tient bon face à la crise

A l’issue du 3^ème trimestre, 1 645 000 m² ont été commercialisés sur le marché français des entrepôts de plus de 10 000 m², soit 33 % de moins qu’il y a un an. Ce recul, limité au regard du contexte actuel, peut être par ailleurs relativisé compte tenu des niveaux de demande placée exceptionnels enregistrés ces dernières années.

Après un début d’année poussif induit par le climat d’incertitude lié à la pandémie de COVID-19 (389 000 m²), le niveau d’activité s’était redressé en 2^ème partie de semestre (607 000 m²). Le 3^ème trimestre maintient le cap avec 649 000 m² placés. Au regard de ces résultats, Jean-Marie Guillet, Directeur Logistique JLL France commente « Le marché de la logistique a, comme tous les autres marchés, marqué un coup d’arrêt sur la 1^ère partie de l’année. Néanmoins, cette classe d’actif prouve sa résilience à la crise et s’y adapte. De nouveaux besoins en surfaces d’entreposage ont émergé, notamment pour les entreprises du secteur pharmaceutique, comme en témoignent par exemple les récentes transactions réalisées par ALLIANCE HEALTHCARE. »

La crise du COVID-19 a mis en exergue l’intérêt de relocaliser les productions et lieux de stockage et de densifier son maillage sur le territoire pour parer aux potentiels risques encourus par l’ensemble de la supply chain. Ainsi, le marché des entrepôts de taille moyenne (entre 10 000 et 20 000 m²) est celui qui connaît la baisse la plus modérée (-14 %), avec plus d’une quarantaine de signatures. A l’inverse, le segment des entrepôts XXL (supérieurs à 40 000 m²), malgré quelques signatures d’envergure comme celle de la SAMADA pour 99 400 m² à Moissy-Cramayel, acte une baisse conséquente de 56 % en un an.

Chargeurs et prestataires logistiques ont eu une empreinte similaire sur le marché depuis le début de l’année (50 % de la demande placée). En nombre de signatures, les prestataires sont cependant plus représentés et comptent pour 62 %.

Géographiquement, les marchés qui composent la dorsale représentent 59 % de la demande placée nationale. Paris, en tête, compte pour près d’1/4 du volume. Les marchés lyonnais et marseillais suivent avec 14 % chacun, tandis que Lille capte 8 % de l’activité.